Tunise, Egypte, Algérie, Lybie et autres lieux …

Les pays arabes s’enflamment les uns après les autres, et les commentaires fusent en tous sens.

Mais sommes nous bien conscients de l’essentiel ?

Démocratie, démocratie !

La presse française, au début des conflits, nous a scandé ce mot sur l’air des lampions, en oubliant que les dirigeants « dégagés » ont souvent été élus !

Appeler à l’instauration d’une « démocratie », au sens étymologique du mot,  consiste donc donc à enfoncer une porte ouverte ! (A moins que le mot « démocratie » ne désigne l’instauration d’un pouvoir qui nous convienne, mais ceci est une autre histoire !)

Bref, parler de démocratie, n’en déplaise à ses chantres, c’est vraiment prendre le problème par le petit bout idéologique de la lorgnette !

Allons a l’essentiel !

Je pense que le fait à retenir est que tous ces pays (sauf peut être la Tunisie !) ont majoritairement oublié, depuis un siècle, de se construire une économie solide !

Je parle bien sûr d’une économie qui permette à toutes les couches de la population d’atteindre un certain confort !

Or, regardez tout simplement les faits :

  • Quelle industrie dans ces pays ?
  • Quelle agriculture ?
  • Combien de groupes informatiques ?
  • Quel volume de brevets ?
  • Quelle grande université ?

Mais était-ce faisable ? Certainement ! Israël ou l’Inde sont là pour nous prouver qu’une économie peut se construire en quelques décennies ! Par ailleurs les pétro-dollars auraient permis d’investir dans la mise en place de cette économie, au lieu de financer des entreprises aux Etats Unis et en Europe !

L’équation est donc simplissime :

  • Absence d’une véritable création de richesse
  • + Démographie galopante
  • = Partie croissante de la population sans vision sur l’avenir
  • = explosion sociale + effet domino !

CQFD !

Quel est le risque !

Le risque est double, et je m’étonne qu’on en parle si peu :

risque n°1 : Une envolée vertigineuse des prix du pétrole !

Ceci n’est d’ailleurs pas un risque, mais une quasi certitude … Il suffit que la Lybie, par exemple, cesse de produire une partie de ses 1,6 millions de barils/jour pour que le système mondial parte en vrille. Et si ce n’est pas la Lybie, ce sera l’Algérie, voire un des pays du golfe.

Attendons donc en croisant les doigts !

risque n°2 : L’instauration dans certains pays d’un gouvernement Islamique.

Il est évident que nous sommes devant une opportunité historique de créer une grande zone d’influence arabe partant du Maroc et allant jusqu’à l’émirat d’Oman, voire jusqu’au Pakistan – Une espèce d’ « Union pour la Méditerranée », mais centrée sur l’arabité.

Le vrai problème est de savoir si cette union se fera autour de l’islam, ou autour d’autre chose ! L’autre chose n’étant malheureusement ni économique, ni politique, l’alternative est donc simple :

  • ou rien ne change
  • ou les pays rejoignent les uns après les autres la communauté des pays islamiques qui promettra, sinon la richesse dans ce monde, du moins la félicité dans l’autre !

L’Iran vient, semble-t-il d’envoyer une partie de sa flotte de guerre en Méditerranée ! Cette flotte ne changera évidemment pas l’équilibre des forces, mais montre bien les arrière-pensées de ce pays où, rappelons le, la charia est devenue la loi !

Conclusion :

Ôtons nos lunettes déformantes d’occidentaux, imbibés des paroles formatées des médias !

Le risque est grand, et nous ne pouvons pas faire grand chose, hormis peut être à pousser pour que cette zone se structure comme une « Union de Pays souverains », et non comme un espace livré à la charia.

Ceci dit ! Quand le feu est dans la maison du voisin, au début, on l’aide à combattre l’incendie, puis à partir d’un certain moment, on évite que le feu ne se propage chez soi !

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