Immigration, ghettos et langue de bois …

S’il est un sujet délicat, c’est bien celui de l’immigration.

Les mécanismes éprouvés du terrorisme intellectuel ont fait en sorte qu’il est impossible d’en parler, sauf à se faire accuser, avant même d’avoir ouvert la bouche, de dangereux réactionnaire ! Moyennement quoi le sujet bouillonne, fermente, pourrit les esprits et les cœurs et finit par faire plus de dégâts qu’il ne faudrait.

et si on cherchait à en parler quand même ?


Un peu d’histoire (vue de ma fenêtre) :

Quelques points de repère s’imposent pour replacer les phénomènes dans leur cadre réel :

  • Entre deux guerres … près de 500.000 polonais fuient leur pays pour s’installer en France, en particulier dans le nord,
  • 1935 : les espagnols fuient la guerre d’Espagne est s’installent dans le sud ouest,
  • pendant toute la première moitié du XXème siècle, les italiens s’exilent en France notamment dans le sud est, les Alpes et la région parisienne,
  • Années 60 : émigration portugaise à cause de l’exode rurale et la fermeture du Brésil à l’immigration,
  • Après 62 : exode algérienne après la fin de l’empire colonial français,
  • 1970 : arrivée des « indochinois »
  • depuis les années 90 : accélération de l’immigration d’Afrique noire,

Je laisse volontairement de côté les phénomènes numériquement moins sensibles : Libanais, Européens de l’est.

Pour chacune des communautés, le schéma d’intégration a été peu ou prou le même :

  • Les polonais ont été très appréciés dans mes mines du nord de la France pour leur dureté au travail, mais la communauté polonaise a été initialement rejetée par les campagnes ; aujourd’hui la diaspora polonaise est totalement acceptée même si l’identité polonaise reste fortement préservée (langue toujours parlée en famille, églises polonaises …),
  • Les espagnols arrivant dans le sud ouest ont été, quelquefois bien acceptés, et quelquefois totalement rejetés ; il est vrai que leur venue a coïncidé avec la crise de 1936 ; Aujourd’hui, les familles d’origine espagnole sont totalement intégrées – la langue n’est plus parlée en famille.
  • Les italiens ont été vers les années 1950, une population extrêmement mal acceptée ; parlant mal le français, prenant en général les métiers du bâtiment, l’italien (le rital) était considéré comme un paria ; très rapidement l’intégration s’est faite au point que peu de gens se souviennent encore des difficultés d’intégration des italiens.
  • Situation analogue avec les portugais, à la nuance près que la diaspora portugaise est toujours très vivace : le portugais est toujours la langue parlée en famille, les vacances au Portugal restent une tradition …
  • Inutile de vous décrire l’accueil réservé aux maghrébins dans les années 60 ; aujourd’hui, il semble naturel que les citoyens d’origine maghrébine s’intégrent dans les entreprises ; je vous parie personnellement que l’intégration des maghrébins sera totale dans moins de 10 ans,
  • Les vietnamiens sont un cas à part dans l’histoire de l’immigration en France : discrets, travailleurs, l’intégration asiatique s’est passée de façon très souple ; pour autant les vietnamiens ont ressenti le racisme – ils ont généralement adopté des métiers qui leur permettaient de travailler et de réussir seuls : médecins, pharmaciens … et aujourd’hui cafetiers !
  • Enfin, pour ce qui concerne les ressortissants d’Afrique noire qui arrivent en ce moment en France, nous écrirons leur histoire dans quelques années ; mais d’ores et déjà, il est possible de distinguer une caractéristique propre à leur intégration : la reconstitution de tribus fermées protégeant les membres de l’extérieur.

Quels sont les paramètres de l’intégration :

Si l’on regarde l’histoire, il me semble que le mécanisme soit toujours plus ou moins même :

  • l’accueil : L’arrivée d’une communauté exogène génère toujours un rejet de la part des populations autochtones
    • On peut bien entendu le regretter, mais ce phénomène est probablement inévitable.
    • La raison de l’arrivée des immigrants influe sur l’accueil : les espagnols qui fuyaient la guerre d’Espagne ont eu un capital sympathie immédiat, tout comme les asiatiques qui fuyaient les régimes communistes. Les italiens, les africains ou les européens de l’est, dont les raisons de venir n’ont pas été spontanément perçues, sont moins acceptés.
  • La fermeture de la communauté dans les phases initiales est un frein à l’intégration
    • Espagnols, Italiens, Vietnamiens, n’ont pas été perçus comme faisant corps,
    • Polonais, Portugais, Maghrébins et Africains : ont eu ont eu une tendance au repli sur la communauté
  • La persistance d’un lien fort entre les membres de la communauté ne change pas grand chose dans le long terme,
    • Les polonais, les portugais, les maghrébins et les asiatiques conservent une identité forte,
    • Les espagnols et les italiens se sont fondus dans la masse,
  • En tout état de cause, et au bout de quelques années, l’intégration se fait naturellement, dans la concorde, et au double bénéfice des immigrés et de nation.

Quels sont les dangers d’aujourd’hui :

Je suis très méfiant envers moi même sur ce chapitre car, les problèmes d’aujourd’hui, par une myopie compréhensible, semblent toujours plus gros que ceux du passé. Toutefois, j’ai l’impression que nous vivons en ce moment des phénomènes qui n’ont jamais été vécus en France au 20ème siècle.

Premier phénomène : l’arrivée d’immigrants de culture tribale, c’est à dire :

  • habitués à vivre depuis des siècles en défendant le groupe contre l’agressivité extérieure, les hommes assurant la protection, et les femmes la subsistance,
  • habitués à une organisation sociale où la propriété ne se gère pas comme en Europe.

Les conséquences en France sont :

  • la création de ghettos, par élimination progressive des intrus dans un immeuble par exemple, de façon violente s’il le faut
  • le maintien d’une forte identité qui se traduit dans notre société par des capuches, des casquettes à l’envers, une attitude hostile …
  • le développement d’un discours de défense basé sur la différence des races (« c’est parce que je suis black que tu me parles comme ca ? »),
  • l’organisation d’une économie parallèle basée malheureusement sur des activités illicites,
  • l’apparition d’une culture de mépris et de provocation de l’autorité,
  • l’adhésion d’autres immigrés (maghrébins en particulier) au modèle de comportement ci-dessus, du fait en particulier du partage des valeurs de l’Islam.

Second phénomène : Le tropisme de la presse consistant :

  • à souligner en permanence les droits des immigrés,
  • à en taire les devoirs,
  • à stigmatiser les réactions de protection des populations autochtones,

cette attitude :

  • conforte les immigrés dans le fait que la nation d’accueil leur doit tout, et que faire un effort d’intégration est inutile,
  • irrite les nationaux qui ne peuvent pas exprimer leur avis, n’entendent que les opinions extrêmes, et jamais des opinions raisonnables,
  • fige les communautés dans des postures agressives les unes contre les autres …

J’entends déjà le lecteur « bien-pensant » s’insurger à la vue des lignes ci-dessus …  Il va de soi que cette description analyse la relation entre des groupes sociaux et n’est pas un jugement séparant de façon définitive les individus en fonction de leur origine. Je connais pour ma part des quantités d’africains conscients de cette situation et réagissant avec beaucoup de bon sens, bien que souffrant de réactions racistes au quotidien.

Comment réagir :

L’homme (ou la femme) politique opportuniste utilise ces tensions pour baliser son territoire et justifier ses postures (cette attitude se constate d’ailleurs à droite, comme à gauche !!) ; l’opportunisme est ici à condamner avec force car il peut conduire à l’explosion du système.

Le vrai politique responsable, pour sa part :

  • Constate les faits objectivement,
  • mesure le risque pour la nation,
  • propose des solutions,

Il me semble que les actions suivantes ont été décidées, et appliquées dans les dernières années :

La destruction des ghettos :

Le premier homme politique qui a pris une décision allant dans le bon sens (selon moi), est Jean Claude Gayssot. Ministre communiste, il laissé son nom sur plusieurs lois dont les deux principales sont :

  • celle du 13 juillet 1990, qui tend à réprimer tout propos racite anti-sémite ou xénophobe, et renforce la « liberté de la presse ».
  • la loi sur la Solidarité et le Renouvellement Urbain (loi SRU), qui fixe entre autres choses, un quota de logements sociaux dans toute commune de plus de 3500 habitants.

La première loi est une grave offense à la pensée, puisqu’elle inscrit dans la législation ce que les citoyens ont le droit de penser ou de ne pas penser ! Par ailleurs, elle conforte la presse dans son irresponsabilité … Je ne suis pas respectueux de ce Monsieur Gayssot là.

La seconde loi, par contre propose un moyen efficace de lutte contre la ghettoïsation en donnant à la puissance publique les moyens de « diluer les groupes tribaux » dans la population, en détruisant les zones de non-droit quand elles se créent … Pour le coup, cette loi était courageuse et responsable.

La suppression des moyens financiers :

Un second moyen est la lutte permanente contre les économies parallèles en général, et les filières de distribution de la drogue en particulier ; le but étant de couper les ressources financières illicites des leaders dans les zones sensibles.

Cette lutte est malheureusement un puit sans fond ; elle envoie en prison de grandes quantités de malfaiteurs, avec un corolaire évident : la création d’une surpopulation carcérale d’origine africaine.

L’expulsion des caïds :

Sachant que les malfaiteurs récidivistes une fois libérés, reconstitueront leur réseau parallèle puisque que c’est leur façon d’exister, la solution est alors de les sortir du cercle vicieux en les renvoyant dans leur pays d’origine, renvoi rendu difficile :

  • par les lobbies anti- « double peine »,
  • par le fait que toute expulsion devient impossible si le dit malfaiteur a détruit ses papiers pour qu’on ne sache pas avec certitude d’où il vient (phénomène des « sans papiers »).

Conclusion :

Comme on le voit, l’immigration africaine — a priori aussi bénéficiaire à long terme pour notre pays que les immigrations polonaises, espagnoles, italiennes, portugaises ou maghrébines — semble avoir pris une direction divergente qui pourrait amener à de véritables conflits si rien n’est fait.

Les moyens de replacer cette immigration dans des voies normales ne relèvent pas simplement de bonnes paroles ou de demi-décisions timorées – Les autorités de l’état doivent regarder objectivement la situation et engager des actions correctrices réelles pour éviter le franchissement d’un point de non retour. Les décisions déjà prises semblent être de bon sens et sont à saluer.

Bien entendu, tous les lobbies qui voient un intérêt dans la déstabilisation de l’état ou de la société, tentent, en prenant appui sur l’irresponsabilité structurelle de la presse, de manipuler l’opinion avec des concepts maintenant bien connus : sans-papier, double peine, dépénalisation de la drogue, anti-racisme …

Mais l’enjeu réel pour la nation n’est au fond, que de réussir au mieux l’intégration de ces populations, par éthique bien sûr, mais aussi parce qu’elles participeront in fine à notre croissance !

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