Réflexions sur la Laïcité

Depuis quelques temps, tous les médias bruissent du mot « Laïcité », et les politiques bien pensants l’ont intégré dans leur vocabulaire de base, à côté de « République », « Démocratie » et « Citoyen ».


Du Vide et du Plein en général :

On prête à Einstein les réflexions suivantes :

  • L’Obscurité n’existe pas en tant que telle ; elle n’existe que parce qu’elle est absence de Lumière,
  • De même, le Silence n’existe pas en tant que tel ; il n’existe qu’en tant qu’absence de Bruit,

Or, dans la lutte entre l’Obscurité et la Lumière, l’Obscurité ne peut pas s’imposer ! Il suffit que la Lumière soit, pour que l’Obscurité disparaisse. Jamais, au grand jamais, l’Obscurité n’a réussi à masquer la Lumière.

De même pour le Bruit, qui ne peut que triompher du Silence !

Vous me voyez venir ! et si la Laïcité n’existait pas en temps que telle ; si la Laïcité n’était qu’absence de Spiritualité ?

Les évolutions de la Laïcité ?

Le terme Laïcité, en 1905, était à interpréter dans le cadre de la loi sur la « séparation de l’Eglise et de l’Etat ».

Il signifiait que la chose publique (la loi, les impôts, la police, l’armée, l’administration, l’enseignement public … etc) relevait de l’état et de lui seul, tandis que le spirituel (la morale, la foi, l’Espérance) relevait des Eglises et d’elles seules.

Ce point est essentiel : il mettait fin à toute intrusion de Dieu dans l’Etat (plus de monarque de droit divin comme en Belgique ou en Angleterre, par exemple) et à toute intrusion de l’état dans les affaires religieuses (plus de guerres fondées sur des croyances religieuses).

Cette définition a évolué au cours du temps : aujourd’hui, le terme Laïcité signifie de plus en plus « absence de toute spiritualité dans la sphère publique ».

Selon le « gauchissement » du locuteur, la notion de « sphère publique » est d’ailleurs variable ; elle peut recouvrir « l’administration » (pour les plus à droite), ou « tout ce qui est visible publiquement » (pour les plus à gauche).

Dans sa seconde acception, la Laïcité devient donc synonyme d’interdiction de « témoigner de la moindre spiritualité » sauf à être passible de la géhenne de la bienpensance.

Du Vide et du Plein en matière de Laïcité :

Comme ceci ne vous aura pas échappé, la Laïcité de gauche est donc bien comparable à l’Obscurité ou au Silence : elle n’existe que par l’absence de Spiritualité.

Or l’homme est un être fondamentalement spirituel ! Ni le communisme, ni les fascismes, n’ont réussi à tuer en lui le désir de Dieu. Comment interdire aux croyants de croire, et d’exprimer publiquement leur foi ?

C’est la raison pour laquelle je pense que la Laïcité selon le modèle « de gauche » n’a pas la moindre chance de gagner.

Et si on en revenait à la Laïcité de 1905 ?

Nos ancêtres avaient visiblement réfléchi ! Ils n’avaient pas nié le besoin de spirituel, et avaient finalement défini l’espace de liberté des Eglises. Cette Laïcité là a duré plus d’un siècle, et ce n’est probablement pas fini.

En cherchant à redéfinir la Laïcité, la gauche essaie de dénier aux Eglises le droit de parler publiquement de spirituel ; la conséquence est, selon moi, l’apparition de mouvements comme le djihadisme, qui ne trouvent la possibilité de dire leur foi et leur engagement que dans la violence.

La violence est évidemment inacceptable : Si on veut l’éviter, laissons donc un espace au spirituel, comme dans la grande majorité des pays du monde d’ailleurs !

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