Le rapport du GIEC

Le GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) vient de rendre son rapport.

La presse et les écologistes y trouvent toutes les raisons du monde de s’alarmer ;

Lisons le avec attention.


L’élévation de la température:

Le GIEC dit :

  • La température moyenne globale à la surface de la planète a gagné 0,85°C entre 1880 et 2012,

Les conclusions du GIEC corroborent ce que vous avez pu lire dans l’article « Le réchauffement climatique » du présent blog, à savoir que le réchauffement mesuré depuis près de 150 ans est de l’ordre de 0,5 °C.

Les spécialistes que j’ai lu pour écrire l’article référencé ci-dessus, ajoutent que cette variation de température reste dans l’ordre de grandeur des phénomènes constatés depuis des siècles, et qu’il n’est pas patent qu’elle soit due à l’action de l’homme.

Ne concluons donc pas trop vite ! sauf bien sûr en notant que parler de « Réchauffement Climatique » pour une évolution moyenne de moins de 0,01 °C par an, est quand même un poil exagéré.

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Le niveau des océans :

Le rapport du GIEC dit que :

  • la température à la surface des océans s’est élevée de 0,11°C par décennie entre 1971 et 2010.

Cette évolution est donc de 0,01°C par an ; ce qui n’est donc pas différent de l’évolution moyenne de la température de l’air.

Cette révélation relève donc du truisme : la température de l’air et celle de la surface de l’eau ont suivi la même évolution … La belle affaire !

S’agissant du niveau des océans, le rapport du GIEC précise :

  • entre 1901 et 2010, leur niveau moyen s’est élevé de 19 cm.

Soit 1,7 mm par an ; pas de quoi renforcer les digues en pays batave ; plus sérieusement, les phénomènes qui régissent la hauteur des océans sont très complexes (voir à cet effet l’article de Wikipédia sur ce sujet).

Notons simplement que la variation du niveau des océans est permanente : à titre indicatif, il y a 18.000 ans, l’eau était 120 m plus basse ; si la montée avait été régulière sur la période, elle aurait été de 7 mm par an ; avec 1,7 mm en ce moment, nous sommes donc dans une période de calme relatif !

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L’acidité des océans :

Le GIEC dit que :

  • l’acidité des océans a augmenté de 26%, en raison de l’absorption d’une partie des émissions de CO2 (30%).

L’information selon laquelle l’acidité de l’eau de mer varie est probablement vraie, car l’eau de mer contient depuis toujours les mêmes gaz dissous que ceux présents dans l’atmosphère, le gaz carbonique étant 60 fois plus présent du fait de sa grande solubilité dans l’eau (voir article sur ce sujet).

Pour ce qui concerne les 26% calculés par le GIEC, ceux-ci sont probablement très discutables au plan de la pure mathématique, car l’acidité s’exprime par le pH, qui n’est pas une grandeur « mesurable » au sens des unités physiques.

Prenons un exemple pour illustrer l’absurdité qui consiste à faire des calculs sur le pH  : la température n’est pas non plus une grandeur « mesurable », il serait absurde de dire que si la température évolue de 1°C à 2°C, alors son augmentation a été de 100% ! D’autant que le passage de 21°C à 22°C ne représente, avec le même calcul erroné que 5%.

D’ici à ce que les 26% en question relèvent du même type de calcul fantaisiste, il n’y a qu’un pas que je franchis allégrement.

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La glace sur les pôles :

Le GIEC affirme que :

  • La surface moyenne annuelle de la banquise arctique a diminué de 3,5 à 4,1% par décennie entre 1979 et 2012.
  • La surface moyenne de la banquise antarctique a augmenté de 1,2 à 1,8% par décennie sur la même période.

Il faut se rappeler que la surface de la banquise arctique est de l’ordre de 4 M km², tandis que la surface de la banquise Antarctique est de l’ordre de 20 M km².

Au plan du bilan global, la surface de la banquise baisse donc au nord, et augmente au sud ; le bilan est même une augmentation de la surface totale de la banquise ; ce point est pudiquement caché par les commentateurs écologistes et met en lumière que les phénomènes en cause sont infiniment plus complexes que les quelques chiffres lancés en pâture aux journalistes (voir article).

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En conclusion

Les sciences du climat sont bien trop complexes pour être correctement expliquées par les journalistes.

Par contre, leur soif de sensationnel les poussent à des excès : à les entendre, le GIEC aurait confirmé la catastrophe écologique qui nous menace dans 5 ans ; et bien entendu, les verts ont abondés dans ce sens.

Toutefois, comme vous l’avez vu ci-dessus, si la tendance au réchauffement semble bien réelle, elle reste lente et ne nous conduit pas à une catastrophe à court terme, peu s’en faut.

Ceci dit, il est sage de ne pas gâcher notre environnement … Mais de là à penser que l’action humaine a eu, depuis de début de l’ère industrielle, une incidence déterminante sur le climat, alors même que la terre ne nous a pas attendu pour évoluer au cours des siècles, me semble bien présomptueux !

 

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