Copé-Bashing : pourquoi tant de haine ?

Il nous vous a pas échappé que Jean François Copé fait l’objet d’attaques vives et répétées !

Pourquoi un tel acharnement ?

L’homme en lui-même n’est pas désagréable ! mais il suffit qu’il ouvre la bouche sur un sujet quelconque pour que la presse reprenne ses paroles en négatif.

La presse ? oui, la presse ; celle qui se nourrit des communiqués de l’AFP, et qui les transforme en articles de fond, c’est à dire toute la presse 🙂

A l’inverse, que Marine le Pen fasse un discours, ou que François Fillon s’exprime en public, et la caisse de résonance sera bien moindre … étonnant !

Pourquoi cette sur-réaction ?

Il n’aura échappé à personne que Jean François Copé représente la droite de l’UMP, celle qu’on appelle la droite décomplexée.

Il représente donc environ 15% de l’électorat en terme de sensibilité politique.

Supposons que je sois de gauche (pure hypothèse, bien sûr !) :

Si à chaque fois que Copé ouvre la bouche, je le caricature et le ridiculise, je vais pousser son électorat à avoir des doutes !

  • 5% rejoindront Fillon,
  • 5% resteront inconditionnels de Copé,
  • 5% iront vers le FN.

donc j’aurai in fine affaibli l’UMP en le privant de 5% de ses voix.

Comme de toute façon je ne crois pas que le FN pourra être un jour un parti de gouvernement, j’ai donc gagné la possible ré-élection de Hollande en 2017 … CQFD.

Les risques d’effet arroseur-arrosé

Ce calcul, qui avait déjà été imaginé par François Mitterrand en son temps, se heurte aujourd’hui à deux dangers (pour la gauche) :

  • Le FN pourrait finir par accéder au pouvoir,
  • Le Copé-Bashing pourrait finir par faire de la publicité à JF Copé, et à lui rapporter plus de voix, qu’il ne lui en coûte.

S’agissant du risque de voir un jour le FN au pouvoir, je n’y crois pas trop car une partie non nulle de son électorat considère en fait le vote FN comme un vote sanction à l’encontre des politiques actuels, mais ne croit pas au fond que le FN serait capable de gouverner sans casse.

La frange de l’électorat transférée de l’UMP vers le FN reviendrait alors vers la droite de l’UMP, au grand bénéfice d’un Copé ou d’un de ses successeurs.

S’agissant du risque que le Copé-Bashing lui profite plus qu’il ne lui coûte, c’est un risque bien réel.

Personnellement, je serais à la place de JF Copé, je capitaliserais sur ce second effet, et n’hésiterais pas à prêter le flanc à la critique, en adoptant un discours outrageusement « décomplexé ».

Accessoirement, si Nicolas Sarkozy devait revenir, je lui préparerai ainsi un positionnement « en or », et finirai comme premier ministre … mais ceci est une autre histoire.

Conclusion

Voilà, vous avez compris, Copé n’est pas en cause, son Bashing est simplement le résultat d’un calcul politicien sur sa gauche, voire d’une complicité sur sa droite.

Électeurs réceptifs aux thèses du front national, je vous le dis : si vous voulez que vos idées soient un jour au pouvoir, votez plutôt pour Copé que pour Marine … simple calcul politicien.

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