Que faire pour redevenir la 5ème puissance mondiale ?

J’ai honte de voir tous les jours ce panier de crabes gouvernemental, où chaque ministre y va de son coup de gueule ou de sa tentative d’imposer ses idées contre l’avis général, au mépris de l’image de la France, ou tout simplement de sa mission au sein du gouvernement,

J’ai honte de la publicité faite autour des batailles d’arrière garde de l’opposition, et de l’inanité de certaines des thèses défendues par les extrêmes.

Il est temps de réagir ; que faire ?


L’image désastreuse du gouvernement

J’écoute autour de moi :

Mes amis de droite manquent d’arguments : autant il est aisé de critiquer des ministres qui agissent et prennent des décisions, autant critiquer des amateurs, des débutants, des égocentrés préoccupés uniquement par leur positionnement politique, est une tâche vide d’intérêt,

Mes amis de gauche (ceux là même qui descendaient Sarkozy en flamme) changent habilement de sujet si on leur demande ce qu’ils pensent du Président et du gouvernement en place, et se contentent d’émettre des grognements et des onomatopées indistinctes,

Mes amis d’extrême droite manipulent l’anathème et en restent à des catégorisations primaires : « tous des cons »,

Mes amis d’extrême gauche dénoncent la trahison du gouvernement de gauche (sans vraiment aller plus loin dans le raisonnement) et comptent sur leurs doigts les « prolétaires » qui leur font encore confiance,

Mes amis du centre, tendances Bayrou ou Borloo, ne savent plus comment faire une synthèse entre la droite et la gauche, tant la partie gauche du paysage est à la dérive.

Tous ceci induit un véritable désespoir dans toutes les couches de la société française ; le sentiment que tout va mal, que la situation se délite sans arrêt, et que rien ne peut arrêter ce déclin !

Ce désespoir est conforté par le sentiment que le pouvoir en place n’écoute pas le peuple, que les orientations qui sont les siennes sont incertaines, peu fiables, soumises aux pressions des lobbies, et qu’aucun échéance dans un avenir proche ne va mettre un terme aux errements que nous connaissons.

Ce désespoir est un risque majeur pour notre communauté nationale, car il peut conduire a n’importe quelle erreur : l’émigration de nos forces vives, la montée de la violence, des choix politiques désespérés …

La situation était malheureusement prévisible

Rappelez vous le premier secrétaire du parti socialiste entre 1997 et 2008 ; rappelez vous de l’excellence avec laquelle il a proposé des synthèses alambiquées entre des courants contradictoires, rapprochant par la magie du verbe les positions idéologiques inconciliables.

Rappelez vous dans quel état le dit-secrétaire a laissé le parti socialiste. Il n’était d’ailleurs pas candidat à sa propre succession en 2008 (il est des situations où il vaut mieux laisser sa place aux autres).

Rappelez vous  l’avis que je donnais en avril 2012 : François Hollande [est] un homme d’appareil très, voire trop,  intelligent – Du coup il se perd dans des finesses indéchiffrables pour le commun des mortels, finesses qui sont au final ressenties par une partie de l’électorat comme de la mollesse et de l’indécision.

Les chiens ne font pas des chats !

De quoi avons nous besoin ?

Un homme providentiel :

Tous le monde le dit ! il nous faut un homme providentiel ; une espèce de « de Gaulle » qui viendrait transcender les partis en passant un contrat directement avec le peuple.

Quels sont les candidats (je ne considère que ceux qui ont une certaine envergure) ?

Manuel Valls ? Je suis sûr qu’il aimerait bien ! S’il ne s’était pas illustré par un dogmatisme déplacé lors des manifs pour tous, je pense qu’il aurait ses chances,

Laurent Fabius ? « L’homme qui a toujours l’air de s’ennuyer » ; bonjour le charisme,

Dominique Strauss Kahn ? Il en a les capacités … mais sa carrière politique est définitivement terminée,

François Bayrou ? A l’avantage de n’être ni de droite ni de gauche … Le fait d’avoir envoyé le Modem dans le mur en 2008 ne plaide pas pour sa clairvoyance,

Jean Louis Borloo ? Un candidat potentiel,

Nicolas Sarkozy ? Appelé par une grande partie des français, honnis par d’autres,

Jean François Copé ? Un engagement partisan trop marqué,

François Fillon ? Pourquoi pas,

Alain Juppé ? Hum … je ne suis pas sûr que les français lui fassent vraiment confiance,

Marine le Pen ? A certainement le coffre pour jouer un rôle ; serait évidemment rejetée par une partie de la population.

Comme vous le voyez, le tour est vite fait en matière de personnalités politiques connues ! Ont des chances ceux qui se positionnent plutôt vers le centre.

Peut être une alliance entre plusieurs personnalités : Sarkozy, Fillon, Valls, Fabius, Bayrou par exemple.

Un contrat clair avec les français :

L’homme providentiel doit proposer un contrat clair ; je ne dis pas un « programme » car le mot programme a une connotation de « catalogue de promesses » qui n’est pas de mise aujourd’hui.

Ce contrat doit redonner espoir en montrant le chemin à suivre pour redonner à la France son rang de 5 ou 6ème puissance mondiale.

Il ne doit pas cacher les difficultés, ni jeter un voile pudique sur les efforts à faire.

Un choix non ambigu

Le porteur de ce contrat ne doit pas se présenter comme un candidat ordinaire ; il doit proposer une alternative à la politique traditionnelle, briguant la magistrature suprême non pour être le Xème président de la 5ème république, mais le 1er président de la 6ème.

Il ne doit pas appeler les suffrages des électeurs de droite ou de gauche, des classes populaires ou aisées, des fonctionnaires ou du privé, des actifs ou des retraités ; il doit appeler le vote des français qui veulent le renouveau de la France, toutes tendances confondues.

Le programme du renouveau

Difficile de finaliser un programme détaillé sur un blog (d’autant que je suis pas candidat pour être l’homme providentiel !) ; essayons quand même …

Les institutions :

  • Donner plus de temps à l’exécutif pour parfaire ses missions et faire du législatif le mandataire de la volonté du peuple,
    • allonger les durées de mandat de l’exécutif et raccourcir celles du législatif,
    • Ré-équilibrer les missions respectives de l’assemblée et du sénat
    • Inscrire dans la constitution le principe de « votation » à la demande d’une partie significative de la population
  • Création d’un « contre-gouvernement » rassemblant des représentants des partis en opposition avec l’exécutif en place, et qui aura le droit de participer à un certain nombre de travaux, voire de prise de décision.

L’objectif économique :

  • Ramener la ponction publique au niveau de 45% du PIB,
  • Fixer constitutionnellement le niveau maximal de la dette à 60% du PIB,
  • Simplifier et rendre plus vertueux la création de richesses (entreprises),

L’objectif social :

  • Diminuer les effectifs de l’éducation nationale de 20%,
  • Assouplir le droit du travail et baisser le taux de chômage à 6%, en adoptant le modèle anglo-saxon,
  • Aller dans le sens d’une plus grande précision de la loi, en particulier pour éviter les interprétations excessives du droit,
  • Limiter constitutionnellement le nombre de naturalisations,
  • écarter constitutionnellement le vote des non-nationaux,

L’objectif fiscal :

  • Prélèvements fiscaux limités à 20% de la masse salariale totale,

Les objectifs territoriaux :

  • Suppression des conseils généraux,
  • Diminution des structures redondantes entre communes, agglos, régions … etc

L’objectif spirituel et moral

  • Définition et respect d’une éthique gouvernementale fondée sur l’avis de grands mouvements spirituels,
  • Créer le délit de désinformation,

Les moyens

  • Confirmer les objectifs par trois referendum (institutions, pacte social, orientations budgétaires),
  • Création d’un gouvernement d’union nationale,
  • Même si la tentation est grande de « détricoter » les décisions prises par le gouvernement socialiste, ne faire marche arrière que sur les sujets non conformes aux objectifs généraux édictés ci-dessus,

La transition

  • Garder les impôts à leur niveau actuel, jusqu’à ce que le dette soit restructurée à hauteur de 60% du PIB.

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