l’Anafaible présidentielle

Après la fameuse « Anaphore » du candidat Hollande … voici l’ « Anafaible » présidentielle.


Mes chers concitoyens, au bout d’une année à la Présidence de la République, je veux aujourd’hui dresser le bilan de mon action :

• J’ai été un président qui d’abord a montré où il allait, en essayant de museler les opposants, ces néo-fachistes pro-Sarkozystes.

• Moi président de la République, j’ai été présent sur tous les dossiers comme l’exige ma charge, président en tête de l’action du gouvernement, mais attention ! responsable de pas grand chose, puisque tout est de la faute de Nicolas Sarkozy,

• Moi président de la République, j’ai mis ce mou de Harlem Désir à la tête du parti socialiste pour pouvoir donner directement mes consignes aux députés et sénateurs de la majorité présidentielle,

• Moi président de la République, j’ai choisi un premier ministre falot qui ne risquait pas de me faire de l’ombre ou de me piquer ma place ; mais comme vous l’avez noté, je ne dis jamais de mal de lui ! je n’en parle pratiquement jamais, sauf pour dire que je le respecte beaucoup !

• Moi président de la République, je n’ai pas participé à des collectes de fonds pour mon propre parti, mais j’ai renforcé les régions, afin de protéger les pompes-à-finances mises en place dans les années précédentes.

• Moi président de la République, en accord avec le Conseil Supérieur de la Magistrature, j’ai renforcé le parquet, ces juges dont la fonction est de défendre les intérêts de l’Etat.

• Moi président de la République, j’ai nommé Olivier Schrameck à la tête du Conseil Supérieur de Audiovisuel, parce qu’il ne fait quand même pas laisser les médias faire n’importe quoi.

• Moi président de la République, je ferai en sorte que mon comportement soit à chaque instant exemplaire ; j’ai donc été attentif à ne pas favoriser une de mes maîtresses plus qu’une autre, et j’ai fait très attention à ne pas déclarer plus que le plafond de l’ISF.

• Moi président de la République, j’ai eu a cœur de ne surtout pas réformer le statut pénal du chef de l’État … C’est Jospin qui me l’a conseillé.

• Moi président de la République, j’ai constitué un gouvernement paritaire ; J’ai même pensé à nommer deux premiers ministres, un homme et une femme, puisque de toute façon le premier ministre ne sert à rien … Mais j’ai eu trop peur qu’ils se tirent la bourre.

• Moi président de la République, j’ai mis en place un code de déontologie pour les ministres, qui doivent dorénavant être pauvres et sans ressource pour pouvoir être nommés.

• Moi président de la République, j’ai chercher à imposer le non-cumul des mandats au députés, afin que les « représentants du peuple » soient des professionnels de la chose dument encartés et non de sombres amateurs uniquement investit du mandat que leur a conféré leurs électeurs … ces idiots patentés.

• Moi président de la République, j’ai renforcé les collectivités locales afin que, quand je serais viré, elles puisse emm..der mon successeur.

• Moi président de la République, j’ai fait en sorte que les partenaires sociaux, les organisations professionnelles et les syndicats, fassent le travail de mon gouvernement d’incapables.

• Moi président de la République, j’ai engagé de grands débats comme le mariage pour tous, la fermeture de la centrale de Fessenheim ou le gaz de schiste ; ceci dit, ce n’est pas parce qu’on ouvre un débat qu’on écoute les gens qui ne sont pas d’accord avec moi.

• Moi président de la République, j’introduirai la représentation proportionnelle, mais uniquement à la fin de mon mandat, pour avoir une chance d’exister après m’être fait virer par les français, et surtout pour que le Front National puisse gêner au maximum le camp de la droite.

• Moi président de la République, j’essaierai d’avoir de la hauteur de vue, pour fixer les grandes orientations, les grandes impulsions : par exemple j’ai pensé un matin au contrat de génération et à un système de crédit d’impôt auquel personne ne comprend rien … heureusement parce que sinon, ces blaireaux du gouvernement n’auraient toujours rien fait au bout d’un an.

• Moi président de la République, après avoir détricoté les choses qui avaient pu être faites par Nicolas Sarkozy, j’ai décidé, parce que je suis le Chef, de tout reconstruire à l’identique : la réforme des retraites, la TVA social(iste), le baisse du train de vie de l’état. Parce que, comme ça, les français se souviendront de moi.

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