A la radio ce matin, un expert nous expliquait ce qu’une crue « centennale » pouvait vouloir signifier (en référence à 1910, il y a cents ans ! c’est les vacances …).
« C’est comme au dés, la probabilité de tirer un 6 est d’une chance sur 6, mais cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas tirer 2 fois successivement un 6 ou rester dix fois sans en tirer un seul ».
Passe pour les Dés, où on ne peut agir et ne dire autre chose que des probabilités (encore qu’en les pipant …!)
Mais pour une crue ! Il faut, bien sur, agir, avec plus ou moins de sagacité sur les causes et surtout les conséquences, c’est le premier travail d’une collectivité.
Quelle pensée unique peut donc être induite dans cette comparaison ?
- une crue centennale arrive tous les 100 ans en moyenne : nous avons atteint la moyenne … Bravo !
- On ne peut pas dire si la prochaine c’est pour demain ou dans encore 100 ans : ce n’est donc pas la peine de faire quelque chose de nouveau … !
- Quand on ne comprend rien des causes (c’est en langage clair ce que veut dire une démarche scientifique de « probabilités ») pas la peine de vouloir évaluer à nouveau le risque des conséquences.
On ne fait donc qu’oublier qu’en agissant mal ou bien, on change la loi des choses et que c’est comme cela qu’on parvient parfois à comprendre. Mais c’est tellement plus reposant et sans engagement de responsabilité de faire des probabilités.
Mais qui nous dit qu’elle n’est pas devenue décennale et que nous avons une veine de cocu ?
ou à l’inverse,millénaire, et que nos ancêtres n’ont vraiment pas eu de bol ?
PS : Zoé, habitant au bord de la mer, entérinant le « tuyau » inouï d’une crue centennale, n’a pas cru être inondé en s’en tenant à sa tuyauterie.