Luc Ferry, ou celui par qui le scandale arrive …

« Un ancien ministre s’est fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons. J’ai des témoignages des membres de cabinets au plus haut niveau, un ancien premier ministre ! » …

Ecoutez Luc Ferry, si toutefois vous ne l’avez pas entendu sur les 1000 radios et 100 télés qui ont rapporté son « dérapage » (qui clairement, n’en était pas un !).


Des réactions surprenantes :

Depuis cette intervention Luc Ferry est la cible, à la fois des politiques et des journalistes.

L’essentiel des critiques qui lui sont faites tournent autour des thèmes suivants :

  • Ou Luc Ferry connait le nom du ministre en question, et il fallait qu’il le dise — ou il ne le connait pas, et ce qu’il dit n’est que bruit de chiottes et compagnie …
  • Si Luc Ferry ne dénonce pas le ministre en question, c’est de la non-dénonciation de crime … et c’est puni par la loi …
  • L’intervention de Luc Ferry touche le fond de l’ignominie et du colportage de ragots.

L’affaire est d’autant plus savoureuse qu’elle est en contraste complet avec :

  • l’affaire DSK où, je vous le rappelle, un ancien ministre nommé Jack Lang (entre autres) a défendu le Directeur Général du FMI et a minimisé l’importance de l’agression,
  • l’affaire Tron, ou un ministre en exercice a démissionné à cause de deux dénonciations respectables, mais plutôt moins crédibles que les témoignages allégués par Luc Ferry,
  • et plein d’autres affaires traitées de façon plutôt bon enfant par la presse dans les années passées :
    • affaire Roman Polanski (viol d’une enfant de 13 ans), où la presse et Frédéric Mitterrand ont pris fait et cause pour le cinéaste,
    • livre de Frédéric Mitterrand sur le tourisme sexuel en Thaïlande (voir en fin d’article),
    • passé trouble de Daniel Cohn-Bendit rapporté dans son livre écrit en 1975 (voir en fin d’article)

Pourquoi donc les révélations de Luc Ferry font-elles tant de bruit ?

Pourtant ce qu’il dit est raisonnable !

Résumons ce que dit Luc Ferry :

  • L’affaire est connue des politiques et des journalistes,
  • Je n’ai pas de preuve à titre personnel, je n’ai que des témoignages,
  • Si je vous donne un nom, je serai attaqué devant les tribunaux et je ne pourrai plus agir,

Pourquoi donc jeter le doute sur les témoignages invoqués, et ne pas laisser faire la justice ?

Parlons droit :

Il est reproché à Luc Ferry, en agitant le Code Pénal (art 434-3), de ne pas dire le nom du coupable présumé  …

C’est amusant, car en droit, tout citoyen a l’obligation de dénoncer les faits de pédophilie, mais pas nécessairement les coupables (de toute façon, il n’est pas toujours possible de dénoncer un crime ET le criminel !!)  … Luc Ferry est donc parfaitement en ligne avec le Code Pénal (voir interview de Maître Basil Ader sur YouTube).

Pour le fun, écoutez Rachida Dati qui se mélange les crayons en tentant d’expliquer que Luc Ferry est condamnable puisque que ce qu’il a fait est précisément ce qu’il fallait faire, et que la justice a finalement raison de l’écouter (la tête du journaliste vaut son pesant de cacahuètes :)) …

Les réactions du monde politique :

Les révélations de Luc Ferry jettent un énorme pavé dans la mare.

Je pense que la classe politique dans son entier à peur des révélations qui pourraient jaillir de cette histoire, et préfèrerait que Luc Ferry désigne un coupable que l’on pourrait pendre une bonne fois pour toute, de façon à éviter la contagion et les dégâts collatéraux.

Les politiques de gauche, au delà de cette attitude de base, savent ou craignent que l’on soit en train de mettre en cause une seconde icône du parti socialiste.

En effet, après l’affaire DSK, un second leader socialiste impliqué dans une affaire de mœurs va faire terriblement désordre, surtout si l’affaire de mœurs ne concerne pas une femme de chambre (potentiellement suspecte de ne pas être totalement blanche dans l’affaire !), mais des petits garçons …

Je rappelle que le mot à employer dans ce cas est « pédophilie », et que ce mot ne laisse pas beaucoup d’espace à la tolérance ou à la rigolade.

Au fait, qui cela pourrait-il bien être ? Un ministre ou ex-ministre qui aurait des attirances déclarées pas seulement pour les femmes … j’en connais deux au parti socialiste … Mais je n’ai bien entendu aucune preuve 🙂

Les réactions du monde de la presse :

Les réactions du microcosme médiatique m’étonnent plus !

J’en arrive à penser que finalement monde politique et monde de la presse partagent en fait des intérêts et des moyens communs.

Un horrible doute s’insinue dans mon esprit :

  • Et si Luc Ferry était en train de grenader une organisation bien réglée dans laquelle politiques et journalistes jouaient à « je te tiens, tu me tiens par la barbichette » ?
  • Et si certains politiques (de droite et de gauche) et des journalistes, formant deux réseaux d’influence complémentaires, partageaient, outre le goût du pouvoir, des plaisirs coupables organisés par certains, pour mieux sceller l’inter-dépendance ?
  • Et si ces plaisirs coupables avaient comme thème, non pas le pinard et la bonne chère, mais le « droit à la différence » et les petits garcons,
  • Et si le résultat était une espèce de « franc-maçonnerie » soudée par une sexualité délirante, dont le but est de créer un réseau d’influence majeur au niveau politique,
  • Et si tout ceci était beaucoup plus connu que ce que l’on dit ?

Alors tout deviendrait beaucoup plus clair :

  • une organisation,
  • des délires en commun qui outrepassent la morale et surtout le droit,
  • un politique de gauche qui se fait « poisser » à Marrakech,
  • un Luc Ferry, éternel insoumis, qui attrape le bout de la ficelle et commence à tirer,
  • le parti socialiste qui panique,
  • l’UMP qui n’est pas totalement à l’aise,
  • les journalistes qui voient venir un scandale hors contrôle qui risque de les éclabousser largement.

Au fait, y a t il eu des indices préalables ?

Premier indice : Souvenez vous en 2003, de l’affaire Dominique Baudis, président du CSA, aujourd’hui blanchi de tout soupçon : Des ex-prostituées l’accusaient d’être le complice d’un tueur en série, d’avoir violé et fait tuer. Un travesti confirmait les déclarations des prostituées et ajoutait que Dominique Baudis avait abusé de la petite Marion dans des soirées sadomasochistes.

Politique, presse, sexe, déviance … Tout y est ! J’ajoute que Dominique Baudis, ancien journaliste est pressenti pour prendre la direction du comité des droits … Pensez de tout ca ce que vous voulez 🙂

Deuxième indice : DSK, qui aime la fesse fraiche ; et tout le monde le sait !

Troisième indice : Yves Bertrand, ancien patron des RG, avoue pratiquement avoir été au courant d’une vieille affaire de pédophilie … Là encore, vous en pensez ce que vous voulez 🙁

Quatrième indice (à prendre avec précaution) : les associations marocaines qui indiquent avoir été au courant de la chose.

Conclusion (temporaire) :

Si la situation est bien celle là, alors je salue le courage de Luc Ferry … Il a eu totalement raison de procéder de cette façon.

Eût-il procédé différemment que la « machine-à-expliquer-ce-qu’il-faut-penser » se serait mise en marche, comme pour Cohn Bendit, Polanski, Frédéric Mitterrand et quelques autres, et les faits seraient une fois de plus tombés dans l’oubli et l’indifférence d’une opinion prompte à passer d’un scandale à un autre.

L’affaire est donc certainement beaucoup plus large que rapportée dans les médias.

Au fait, tout le monde a deviné le nom du présumé pédophile j’imagine ! Si Luc Ferry ne vous l’a pas dit, vous ne voudriez pas que je le fasse 🙂 !


Contenu du livre « la mauvaise vie » de Frédéric Mitterrand : FM confie qu’il s’est livré au «commerce des garçons» en Thaïlande, dans des clubs de Bangkok.

«Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux esclaves m’excitent énormément. La lumière est moche, la musique tape sur les nerfs, les shows sont sinistres et ont pourrait juger qu’un tel spectacle, abominable d’un point de vue moral, est aussi d’une vulgarité repoussante. Mais il me plaît au-delà du raisonnable.» Et aussi: «La profusion de jeunes garçons très attrayant et immédiatement disponibles me met dans un état de désir que je n’ai plus besoin de réfréner ou d’occulter. L’argent et le sexe, je suis au coeur du système, celui qui fonctionne enfin car je sais qu’on ne me refusera pas».

Plus loin, l’écrivain raconte très en détails ses ébats avec un dénommé Bird, qu’il appelle «mon garçon», et qu’il paie pour la prestation. «Je pose sur ses habits quelques billets défroissés, nettement plus que la juste somme indiquée par le manager du club, mais il (Bird) ne semble pas y prêter attention. Aussi étrange que cela puisse paraître, la prostitution est un tabou dans ce pays, à tel point que le mot qui pourrait la désigner n’existe même pas.»


Propos et écrit de Daniel Cohn-Bendit.

Il m’était arrivé plusieurs fois que certains gosses ouvrent ma braguette et commencent à me chatouiller. Je réagissais de manière différente selon les circonstances, mais leur désir me posait un problème. Je leur demandais : “Pourquoi ne jouez-vous pas ensemble, pourquoi m’avez-vous choisi, moi, et pas d’autres gosses ?” Mais s’ils insistaient, je les caressais quand même. » Et ailleurs : « J’avais besoin d’être inconditionnellement accepté par eux. Je voulais que les gosses aient envie de moi, et je faisais tout pour qu’ils dépendent de moi. » (Le Grand Bazar, Éditions Belfond, 1975).

Au cours d’une émission, intitulée « Quelles valeurs pour demain ? » et où il présentait le livre d’Ingolf Diener et Eckard Supp « Ils vivent autrement. Les Alternatifs de la RFA » (Stock, 1982), il déclare, entre autres : « Je viens à 9 heures du matin retrouver mes huit petits gosses entre 16 mois et 2 ans. Je vais leur torcher le cul, Je vais… les chatouiller, ils me chatouillent, on se fait des papouilles. (…) Vous savez que la sexualité d’un gosse, c’est absolument fantastique. (…) Quand une petite fille, de 5 ans, commence à vous déshabiller c’est fantastique ! C’est fantastique parce que c’est un jeu absolument érotico-maniaque !

Laisser un commentaire