Que penser de l’abolition de la peine de mort ?

La peine de mort est un sujet délicat ! Personne n’oserait remettre en cause son abolition en 1981 … Et pourtant !


La grosse difficulté est que la peine de mort a cessé d’être la peine ultime.

Supposons que vous soyez un criminel ; que vous ayez déjà tué une personne dans des conditions inexcusables : vous êtes passible d’une peine de 30 ans de prison voire de la perpétuité, mais la peine de sureté ne peut en aucun cas excéder 18 ans.

Si pour échapper à votre arrestation, vous vous retrouvez contraint de tuer une autre personne, ou de tirer sur les forces de police, pourquoi vous en priver puisque votre acte ne modifiera que marginalement la peine de sureté encourue.

et c’est bien là tout le problème …

Lorsque la peine de mort existait, les criminels savaient que s’ils franchissaient certaines limites, ils encouraient la peine capitale, laquelle ne pouvaient évidemment pas être atténuée dans son exécution !

Paradoxalement, l’abolition de la peine de mort a donc libéré les criminels de toute contrainte, lesquels ne risquent plus rien en se défendant, même de façon extrême.

Alors qu’aurait-il fallu faire ? Maintenir la peine de mort, mais en réserver l’usage à des cas extrêmes ? peut être !

Créer une vraie perpétuité, sans possibilité de bénéficier d’une sortie anticipée ? Sans doute, mais ce serait contraire aux traités signés par la France (et sur lesquels la CEDH veille !)

Aucune solution évidente n’existe … sauf peut être sortir de la CEDH !

Et si on y pensait ?