Le monde est un maelström dans lequel s’affrontent différents modèles de société.
Essayons, de façon synthétique, de les caractériser.
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Le monde musulman
L’islam, comme chacun le sait, trouve son fondement dans le Coran et dispose d’un corpus de lois révélées par Dieu, appelé la Charia.
La Charia est indiscutable, puisque révélée ; les états basés sur l’Islam n’ont donc pas besoin d’organes législatifs (congrès, députés, sénateurs ou autres) ; la Charia s’applique de la même façon partout.
La notion de frontière n’a aucun fondement juridique puisque la Charia est par définition trans-frontière.
Il en découle que les états islamiques « purs » ne disposent que d’un exécutif …
Enfin, la notion de « démocratie » , quand elle existe, est beaucoup plus réduite qu’en occident, puisque le vote du peuple ne désigne que le chef de l’exécutif qui n’a pas la possibilité de changer les choix de société.
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La démocratie
La démocratie, quant à elle, se définit aujourd’hui comme une organisation sociale dans laquelle le peuple choisit ses représentants pour faire les lois, et ses dirigeants pour les appliquer et les faire respecter.
La notion même de « faire ses lois » implique l’existence de frontières, à l’intérieur desquelles lesdites lois s’appliquent.
La démocratie conduit donc à l’apparition d’états-nation, indépendants et souverains.
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Le multilatéralisme
Enfin, le multi-latéralisme est le dernier modèle qui influence la pensée politique d’ajourd’hui.
Il s’agit d’un modèle de société dans lequel les frontières n’existent plus ; le monde s’y équilibre économiquement en déplaçant le travail là où la main d’œuvre est la moins chère, et en déplaçant les biens de consommation là où la richesse est présente.
Le multi-latéralisme nie la notion de frontière ; il prive donc les mécanismes démocratiques de fondement.
Par ailleurs, ceux qui décident de déplacer une usine ou d’investir dans la recherche ne sont plus plus les peuples (à travers les états), mais les groupes économiques, de toute évidence non élus.
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Analyse
Ces trois descriptions pourraient sembler simplistes, et pourtant, elles tombent sous le sens …
Si l’on voit bien comment le modèle islamique fonctionne et comment il cherche à s’étendre ; différencier démocratie et multi-latéralisme est plus difficile.
En effet, le multilatéralisme se pare aujourd’hui des mots « libéralisme » et « démocratie » ; troublant le débat.
De plus les véritables défenseurs de la démocratie (en ce compris l’existence de frontières, et la liberté des peuples à définir leur propre corpus de lois), sont baptisés « populistes » par les multilatéralistes.
Il me semble que le multilatéralisme est une utopie qui est apparue en même temps que les groupes multinationaux de taille gigantesque. Il faudrait que le débat public en fasse apparaître les absurdités pour que l’on puisse le classer dans les errements de l’histoire.