L’évolution du chômage sous Sarkozy

Après l’évolution de la dette, regardons de près l’évolution du chômage sous la présidence de Nicolas Sarkozy (histoire de se faire une idée de la réalité).


De la façon de présenter les choses

La façon dont sont présentés les graphiques a une grande importance.

A titre d’exemple, voici les courbes établies par EuroStat (l’INSEE Européen) ; comme vous pouvez le voir, l’évolution du chômage en France est modeste.


Cette impression est due au fait que la courbe démarre de 0% en bas.

Il va de soi que cette courbe représente bien la réalité ! qu’il n’y a donc aucune tromperie.

Toutefois, si on fait un zoom sur la partie de la courbe qui nous intéresse, en grossissant l’échelle, on peut avoir une impression radicalement différente ; la courbe de l’INSEE concernant la même réalité du chômage en France de 2003 à 2012 est illustrative à cet égard :

Première leçon : ne nous laissons pas trop abuser par le côté visuel des courbes.

L’évolution brute sous Nicolas Sarkozy

Le chômage a indiscutablement augmenté sous la présidence de Nicolas Sarkozy :

Pour être absolument précis, il est passé de 8.3% à 9.8 %, soit 1.5% de plus.

Maintenant, comme pour l’augmentation de la dette, cette augmentation est la conséquence de la crise financière. Pour s’en persuader, comparons la situation de la France sur cette période à celle des autres pays.

Evolution du chômage dans les pays voisins

Comme l’indique le graphique ci-dessous, l’Espagne, la Grèce, le Portugal et l’Irlande ont connu des évolutions parfaitement parallèles à celle de la France :

Même évolution à la hausse, même point de déclenchement ! Il y a fort à parier que les personnalités qui présidaient ces pays n’ont pas grand chose à voir avec ce phénomène ; qu’il s’agit à l’évidence d’une évolution due à la conjoncture, et à la position économique du pays : à savoir la crise des subprimes, la faillite de Lehman Brothers, et les conséquences qui en ont découlé.

Situation en Allemagne :

Comme pour l’évolution de la dette, un pays fait exception : l’Allemagne.

Le taux de chômage, qui avait atteint 11% en 2005 est tombé à 5% en 2012 ! Exactement de la même façon que la dette allemande a fortement décru à partir de 2010 :

C’est situation particulière est due au fait que l’Allemagne est un pays fortement exportateur, qui a su, après la réunification, faire les réformes structurelles qui s’imposaient.

Ces réformes structurelles ont été engagées par Gerhard Schröder, qui fut chancelier de 1998 à 2005 ; lesquelles, comme nous venons de le voir ont porté leurs fruits en 2010.

Conclusion :

Oui Nicolas Sarkozy n’a pas pu (ou pas su) empêcher la France de subir de plein fouet l’augmentation du chômage engendré par la crise financière et économique.

Ceci étant dit, il paie un peu l’absence de réforme engagées par Jacques Chirac (Président de 1995 à 2007).

Peut-on lui en faire le reproche ?

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