Nicolas Sarkozy : L’homme qui ne laisse personne indifférent

Nicolas SARKOZY vient de publier sa lettre « ce que je veux dire aux français ».

Les réactions des français et des hommes politiques font réfléchir !

Analysons les en détail :


D’abord, le texte de référence :

Pour ceux qui n’ont pas lu sa lettre, en voici le texte intégral.

La réaction du pouvoir

Faisant semblant d’avoir mal lu le dit document, la Socialie fait deux reproches à ce courrier :

primo : Elle dit que NS compare la France à l’Allemagne de l’est, et la justice à la Stasi,

secundo : Elle dit que NS condamne toute l’institution judiciaire.

Si vous lisez le texte avec attention, vous noterez :

primo : Que Nicolas Sarkozy ne compare pas directement l’institution judiciaire à la Stasi mais dis, après avoir décrit ses démêlées avec les écoutes judiciaires  : « Ce n’est pas un extrait du merveilleux film La Vie des autres sur l’Allemagne de l’Est et les activités de la Stasi … C’est en France. »

L’allusion existe, mais reste indirecte et plutôt mesurée. Faire des déclamations en parlant de « faute morale » semble pour le moins excessif.

secundo : Que s’agissant de l’institution judiciaire, il conclut : « Et pourtant, envers et contre tout, je garde confiance dans l’institution judiciaire, dans l’impartialité de l’immense majorité des juges, dans la capacité de la justice à ne pas se laisser instrumentaliser. »

Il faut vraiment avoir lu très très rapidement (ou faire preuve de mauvaise foi) pour lui reprocher de dire le contraire.

Ma conclusion personnelle, est que la Socialie, ne pouvant combattre le fond de la lettre, a sur-réagi sur deux points : un mineur, et l’autre inventé. N’aurait-il pas mieux fallu garder le silence en affirmant doctement « gardez vos arguments pour le Tribunal Monsieur Sarkozy … la justice se prononcera en toute impartialité  » ?

La réaction de l’UMP

Deux types de commentaires de la part de l’UMP.

Les « Sarko-youpie », qui chantent les louanges de l’ancien président et approuvent sans réserve sa réponse ; Jean-François Copé, et Henri Guaino font partie de ce groupe.

Les « Sarko-bof », qui approuvent du bout des lèvres, tout en regrettant l’initiative. Le prototype de ce groupe est Alain Juppé qui a dit un truc du genre « Oui, Nicolas Sarkozy a eu raison ! Mais il y a quand même eu un petit mot de trop ! » (référence à la Stasi) …

Pour ceux qui n’ont pas compris, il y a ceux qui pensent que Nicolas Sarkozy peut être le candidat gagnant pour 2017, et ceux qui pensent le contraire.

Les arguments des uns et des autres ne portent pas sur les qualités intrinsèques de l’ancien Président de la République, mais plutôt sur sa capacité à convaincre une majorité de Français ; et il est vrai que la question se pose.

La réaction du « peuple Sarkophile »

La lecture des commentaires sur le figaro.fr est sans ambiguïté : la Sarkosie est libérée d’un poids gigantesque ; enfin l’oppression cesse ! Nicolas a crié la vérité ! La bête socialiste commence à rendre gorge !

Cette réaction doit faire réfléchir : à l’évidence la lutte à mort des professionnels de la politique que sont Sarkozy et Hollande, lutte qui peut être même les amuse, est en fait ressentie comme une blessure profonde par le peuple Sarkophile qui considère que chaque coup porté à son champion est une violence assénée à chacun d’eux.

Or Hollande met dans ce combat, et c’est relativement nouveau dans le monde politique, une très forte pugnacité, et montre sa jouissance à porter des coups tordus voire à écraser son opposant du talon.

Ce faisant, il alimente la haine indéracinable d’une partie de la population à son encontre et à l’encontre de la Socialie toute entière.

Je crois qu’il s’agit là d’une erreur majeure du pouvoir en place. Il aurait certainement été plus malin d’alimenter les dissensions internes de l’UMP, et éliminer le futur candidat Sarkozy par dilution plutôt que par assassinat.

La réaction du « peuple Sarkophobe »

Le peuple Sarkophobe, pour sa part, réagit normalement, agitant un certain nombre d’idées comme :

  • « il avait dit qu’il quittait la politique, c’est un menteur ! »
  • « il doit laisser faire les juges ! »
  • « Regardez dans quel état il a laissé la France ! »

Toutefois, la violence des propos démontre que la sarkophobie atteint le même niveau d’engagement tripal que la sarkophilie.

Réconcilier les deux camps va être très problématique.

Le positionnement souhaitable de Nicolas Sarkozy :

Je pense sincèrement que Nicolas Sarkozy est le seul homme politique français capable d’impulser le renouveau de notre pays.

  • Parmi les vieux Juppé et Lagarde pourraient s’aligner ; mais Juppé n’est pas suffisamment visionnaire, et Lagarde absente depuis trop longtemps.
  • Quant aux jeunes, ils seraient trop encombrés de considérations politiques, pour assurer leur pérennité.

Par contre, la détestation que Nicolas Sarkozy inspire à une partie de la population fait qu’il ne pourra pas s’imposer comme Chirac a eu l’occasion de le faire ! Il n’aura donc pas la liberté de manœuvre.

Donc, Nicolas Sarkozy doit commencer par combattre sur le terrain des idées.

  • Pourquoi ne pas créer l’AFU (l’Association France Unie), avec des philosophes, des économistes, des ex-syndicalistes, des juges, des policiers, des élus ?
  • Pourquoi ne pas commencer à construire le programme du futur candidat ?
  • Pourquoi ne pas être le think-tank de la France de demain ?

Nous avons 3 ans pour le faire ; d’ici là, tout peut arriver.

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