Sarkozy : le retour

Bon … Le retour de Nicolas Sarkozy est aujourd’hui une quasi-certitude !

Commentaires :


A-t-il raison de revenir si tôt ?

Nous sommes à deux ans et demi de l’échéance de 2017 ; c’est à dire 2 ans avant l’ouverture de la campagne.

Ces deux années ne seront pas trop longues pour que Nicolas Sarkozy positionne son projet, et se dégage de toutes les casseroles qui ont été accrochées à son veston.

Quels pièges l’attendent ?

Ils sont nombreux ! J’en note pour ma part trois principaux :

Les affaires judiciaires :

Le pouvoir socialiste a multiplié les instructions judiciaires et les soupçons d’implication dans des affaires en cours ; ceci, tout le monde le sait !

La difficulté de Nicolas Sarkozy sera d’éviter de tomber entre les griffes des journalistes, qui n’auront de cesse, lors des interview, de lui demander de se positionner par rapport aux différentes affaires en cours.

S’il tombe dans ce piège, il va s’engluer progressivement car les arguties seront sans fin ; s’il se défend, les contradicteurs diront « il rompt le secret de l’instruction, laissons faire la justice », s’il ne répond pas, les médias l’enfonceront au cri de « il n’a pas de réponse crédible ».

Sa seule chance est de refuser de parler des affaires, et de multiplier les prises de position sur les sujets de fond, en particulier sur la politique qu’il faudrait selon lui mener.

Le bilan de son quinquennat :

Les socialistes, le FN et ses ennemis internes de l’UMP sur-communiquent sur « ses erreurs », ses « promesses non tenues » … etc

A force d’affirmer que ces erreurs existent, elles finissent par apparaitre comme des évidences.

Pour ma part, il m’arrive souvent d’entendre des amis me dire « plus jamais Sarkozy ! trop d’erreurs, trop de promesses non tenues … » ; ma question rituelle est « quelles erreurs ? pouvez vous m’en citer une ? »

En fait, les reproches qui émergent alors sont des reproches comportementaux (comme le Fouquet’s ou le Yacht de Boloré) qui se déclinent en « il aime trop l’argent ! ».

Au delà de ces reproches comportementaux, seule l’augmentation de la dette de la France pendant sa présidence reste à expliquer.

Aucune autre erreur n’est jamais identifiée.

Je pense donc que Nicolas Sarkozy doit aborder de front le débat sur son prétendu « amour de l’argent », il publie son patrimoine en détail, en évitant soigneusement les imprécisions.

Sur l’augmentation de la dette sous sa présidence, qu’il trouve une bonne façon de l’expliquer.

Son positionnement vis à vis de l’UMP

Le chemin n’est pas simple !

  • S’il créé un nouveau mouvement, il sera accusé de semer la discorde ; les éventuels échecs lui seront imputés.
  • S’il rejoint l’UMP, il sera en permanence attaqué par les Fillon, et autres Juppé

Il doit donc adopter un chemin intermédiaire : rejoindre l’UMP, ne pas chercher à en être le président, créer un vaste courant « sans nom » pour qu’on ne lui reproche pas de créer un anti-UMP, et multiplier les propositions.

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