Non merci !

Un très joli texte de François Xavier SERRAZ …


La Morale ? Non, merci !

Depuis une semaine, on entend dire tout et n’importe quoi à propos de cette « affaire » qui a été parfaitement orchestrée par le pouvoir en place pour détruire le seul candidat qui pouvait changer la donne en France, en mettant fin aux innombrables rentes de la République, à commencer par celles des journalistes, ces bons apôtres ! En la nommant le « Pénélopegate », ils l’assimilent à un casse de voyous commandité par un président des Etats-Unis en exercice pour piller les fichiers du parti adverse !

C‘est une première manipulation honteuse de l’opinion publique ! Dans une crise de ce genre, il faut s’en tenir au seuls faits.

D’abord, la politique n’est ni morale, ni immorale, mais a-morale : elle consiste pour ceux qui sont en charge du pays à prendre chaque jour des décisions impossibles, car devant choisir non pas entre le bien et le mal, entre le noir et le blanc, mais entre deux options dont les avantages le disputent aux inconvénients, en leur âme et conscience.

Il n’y a pas de morale en jeu quand on doit arbitrer entre les intérêts supérieurs de la Nation et les conséquences de sa décision sur des hommes et des femmes qui vont la subir, parfois dans leur chair !

Le dirigeant qui en toute conscience pensera prendre la bonne décision pour le pays aura toujours en face de lui quelqu’un qui pensera qu’il a pris la mauvaise, à l’aune de son intérêt particulier ! la morale ? non, merci !
Ensuite, un député, puisque c’est de cela qu’il s’agit aujourd’hui, c’est un personnage hors du commun ! Adoubé par le suffrage universel, il est député de la Nation,
représentant du Peuple souverain, législateur et chargé de contrôler voire de sanctionner le gouvernement dans l’exercice de son pouvoir exécutif. Le député est
donc au coeur de notre démocratie, il en est l’incarnation.

En ce sens, les comparaisons de son statut, de sa rémunération comme de ses avantages avec les statuts, rémunérations et avantages du commun des mortels que nous sommes, salariés, fonctionnaires, professions libérales, agriculteurs, artisans ou commerçants, n’ont pas de sens.

Pourquoi ? Tout simplement parce que son rôle dans l’élaboration de la Loi expose le député à d’intenses pressions de lobbies de toutes sortes, voire du pouvoir
exécutif lui-même quand celui-ci a besoin d’une majorité pour faire passer un texte.

C’est la raison pour laquelle les constituants et le Législateur, dans leur sagesse, l’ont doté d’un statut et d’une rémunération particuliers, pour lui assurer son indépendance et sa liberté de jugement : celle-ci est fixée à un niveau évidemment bien supérieur à ce que l’on appelle la rémunération moyenne ou médiane du privé comme du public – veut-on des députés payés au SMIC ? – simplement pour lui donner des moyens d’existence qui rendent inutile toute tentative de corruption.

Si dans les faits, il est arrivé que des députés se laissent malgré tout tenter par quelques commissions occultes, la chose est assez rare pour penser que leur rémunération est justement calculée.

Celle-ci, qui comprend la rémunération de base et deux autres indemnités, une pour ses « frais de mandat et de secrétariat » et le « crédit affecté à la rémunération
des collaborateurs », ne sont pas juridiquement de « l’argent public » : en effet, une fois versées sur le compte du député par l’Assemblée, ces sommes deviennent de l’argent privé, à la discrétion du député, qui n’a pas à en justifier l’usage qu’il en fait. La seule obligation qui est la sienne en la matière, et seulement depuis 2013, est de reverser à l’Assemblée ou à son groupe parlementaire la fraction du « crédit affecté à la rémunération des collaborateurs » qu’il n’aurait pas utilisée dans ce cadre.

Dans l’affaire qui concerne les sommes que François Fillon a versées à son épouse, il n’y a donc pas eu transgression de la Loi, d’autant qu’à l’époque des faits incriminés, le député pouvait légalement garder pour lui la part de ce « crédit affecté à la rémunération des collaborateurs » qu’il n’utilisait pas à cet effet.

Ces sommes ne font d’ailleurs l’objet d’aucun suivi ni contrôle par la Cour des Comptes, pourtant en charge de contrôler le bon emploi et la bonne gestion des fonds publics y compris dans les organismes non dotés de comptable public, ce qui prouve bien qu’il ne s’agit pas « d’argent public », comme le martèlent les médias à longueur de journée depuis huit jours !

Il ne s’agit pas non plus « d’emploi fictif », celui-ci étant défini comme un emploi dans lequel la personne perçoit une rémunération pour une activité qu’elle
n’exerce pas, en poursuivant des activités partisanes ou militantes au lieu d’effectuer le travail pour lequel elle est censée être rémunérée. Ce n’est clairement pas le cas de Madame Fillon ni de ses enfants !

Faute d’argument juridique, les médias et les élus de gauche ont donc placé cette affaire sur le plan de la « Morale » ! En jetant en pâture à un Peuple déjà écoeuré par le comportement des dirigeants de la France depuis 5 ans, des sommes brutes totalisant quelques quinze années de rémunération, ils savaient qu’ils allaient provoquer l’indignation générale, surtout concernant le candidat qui se présentait comme le champion de la probité et de l’intégrité. Son épouse, bénéficiaire de cette rémunération, ayant déclaré à plusieurs reprises dans le passé qu’elle ne s’était jamais impliquée dans la carrière de son mari et n’avait jamais été « officiellement son assistante » (ce qui en anglais, dans l’interview au Daily Telegraph en 2007, désigne plutôt une secrétaire à temps plein), on tenait là la preuve de sa culpabilité ; fermez le ban !

Voilà donc le spectre des emplois fictifs qui revient, sans aucun fondement juridique ! Juppé, sort de ce corps !

Reprenons nos esprits :

Quand la Loi vous octroie une rémunération partiellement constituée d’indemnités et de crédits liés à votre fonction de député, très particulière et comparable à nulle autre dans la société civile, qu’elle vous confère l’usage totalement discrétionnaire de cette rémunération, que vous avez une famille de 5 enfants en province tandis que vous enchaînez à Paris les réunions, séances, commissions, rendez vous, que vous passez vos week-end à assister aux inaugurations diverses, réunions associatives et publiques, manifestations officielles, puis accédez à des responsabilités ministérielles, enchaînez des déplacements tous azimuts et enfin prenez la tâche écrasante de Premier Ministre, est-ce si scandaleux de décider de salarier votre épouse qui assure pour vous depuis près de 20 ans, bénévolement, non seulement toute votre logistique familiale et l’éducation des enfants, mais aussi votre relais dans la circonscription, traitant le courrier que vous adressent ses habitants, leurs demandes, leurs doléances, tout ça au quotidien, en allant faire son marché, prendre son pain, à la sortie de l’école ?…

Seriez vous totalement disponible pour ce travail « H 24 » au service de la Nation, samedi et dimanche compris, sans le travail et l’aide de tous les jours de celle qui vous décharge de tout ce qui fait la vie d’un chef de famille, de surcroît en vous représentant au quotidien dans votre circonscription en dehors des circuits officiels par une présence discrète et une vraie disponibilité pour vos électeurs ?

Vu d’aujourd’hui, quand nos cerveaux sont infestés de « conformité », de prévention des conflits d’intérêt, de lutte anti- blanchiment, bref, de tout ce que les technocrates non élus de Bruxelles et Paris nous infligent de procédures et de punitions quotidiennes depuis 5 ans, dans tous les domaines, ce que François Fillon a fait pourrait sembler choquant, et encore ! Mais en 1998, en 2007 ? Et dès lors que son statut de député et le règlement de l’Assemblée le
lui permettaient en toute légalité ?

Car il y en a aussi assez de considérer les mères de familles nombreuses au foyer comme des dilettantes sans emploi à l’aune de cette culture libertaire soixante-huitarde qui veut libérer la femme de tout ce qui fait la noblesse de son état !

Les « femmes sans profession », elles sont chauffeur, cuisinières, éducatrices, couturières, livreur, infirmières, banquières et, quand elles sont en plus
épouses de parlementaires, elles sont le relais de leur mari en continu sur le terrain.

Elles méritent à tel point d’être rémunérées que la Cour de Cassation a elle-même instauré une jurisprudence il y a vingt ans dite de « la prestation compensatoire »,
considérant que quand l’épouse ne travaille pas, alors qu’elle aurait les moyens de le faire, pour, d’un commun accord avec son conjoint, s’occuper des enfants et de
l’intendance familiale, on peut estimer que la moitié de la rémunération du mari revient de droit à son épouse.

Cette jurisprudence s’applique notamment lors de la succession du mari, qui permet à sa veuve de conserver la moitié des sommes figurant sur les comptes de la
communauté, hors succession.

Mais tout ceci n’est pas un argument recevable pour nos bons apôtres qui de toute façon ne savent pas ce qu’est une famille nombreuse, voire une famille tout court et
s’en moquent car cela ne les intéresse pas ; en revanche, un potentiel futur Président de la République, chrétien, partisan d’une vraie politique familiale et de réformes profondes de la puissance publique mettant en cause les rentes de la République dont profitent grassement fonctionnaires, syndicalistes, médias et cette
oligarchie bancaire et financière dans l’ombre des cercles d’influence, c’est l’homme à abattre, comme Hervé Gaymard en 2005.

« A ces mots, l’on cria haro sur le baudet »… « Ce pelé, ce vilain, ce galeux » !

Surfant sur cette propagande misérabiliste qui consiste à pointer du doigt des rémunérations de 5.000, 7500, voire 9.000 € par mois, en les comparant à celle que
perçoivent des ouvriers ou des fonctionnaires, de 1.500 € , à « la sueur de leur front » eux, nos bons apôtres prennent le Peuple à témoin de ce scandale, avant d’aller dîner entre soi dans une grande table parisienne et se coucher dans des draps de soie au coeur de leur bel appartement haussmannien du 6ème ou, plus tendance, du 11ème arrondissement ! Leur morale, non, merci !

Car tous ceux, journalistes, vedettes du petit écran, commentateurs pontifiants et élus de toute la gauche,qui s’indignent dans un même effroi, une même pamoison devant l’indicible, sont tous à leur façon des rentiers de la République, et pour nombre d’entre eux bénéficient depuis des lustres de postes, d’avantages, de rémunérations mirobolantes, de commissions, de niches fiscales et j’en passe, à leur seul profit, grâce à la complaisance des politiques ! Leur Morale, non, merci !

Moral, un Président de la République qui installe sa maîtresse à l’Elysée, avec bureau et collaborateurs sans compter les agents de sécurité ? Non, merci !

Moral, le même Président qui se fait conduire en scooter par un membre de son service de protection pour aller conter fleurette à son autre maîtresse rue du Cirque ? Non, merci !

Moral, ce même Président qui livrant à deux journalistes des secrets défense, est passible de haute trahison, mais finit tranquillement son quinquennat en ourdissant ses coups fourrés jusqu’au bout contre ses adversaires et ses amis ? Non, merci !

Moral, le Directeur de l’Humanité, journal totalement subventionné par l’Etat, qui se paye grassement – plus de 500.000 € nets en 9 ans paraît-il – avant de prendre la tête du parti communiste ? Non, merci !

Moral, l’effacement pur et simple de la dette du même journal à l’égard de l’Etat, et donc du contribuable, par une assemblée nationale de gauche, pendant que ledit journal continue à recruter des journalistes avec un statut de cadres confortablement rémunérés ? Non, merci !

Moral, un jeune inspecteur des finances qui se met en disponibilité de son corps pour filer chez Rotschild gagner des ponts d’or, sans doute par son seul talent mais bien recommandé au patron de cette noble Maison par quelques « puissants », Jacques, Alain, Serge, Bernard, Patrick, ses mentors d’hier et aujourd’hui, avant, le moment étant venu de préparer son ascension politique, de regagner la confortable inspection des finances, puis l’Elysée, puis Bercy, où il utilisera budget de « frais de bouche » et collaborateurs du cabinet à préparer sa mise « En Marche », détournant ainsi des fonds publics à son seul profit si l’on en croit le livre « Dans l’enfer de Bercy » ? Non, merci !

Moral, qu’un des propriétaires du « Monde », ce journal donneur de leçons et grand éducateur du peuple, par ailleurs subventionné par le contribuable à hauteur de 17 millions d’euros par an, soit en même temps directeur général de la Banque Lazard et un soutien avéré de François Hollande ? Non, merci !

Morale, cette collusion consanguine prouvée et permanente entre le monde de la finance, les médias et le pouvoir, qui met le pays en coupe réglée à son profit sur le dos des classes moyennes en les manipulant par une désinformation honteuse à longueur de journée ? Non, merci !

Moral, le taux de TVA de 2,1% accordé généreusement à la presse par la gauche, quand celui de la baguette de pain est de 5,5 % ? Non, merci !

Moral, les journalistes qui ne sont imposés que sur 64 % de leur salaire net imposable grâce, entre autres, à une enveloppe de 10.000 € de frais de représentation sans justification à fournir et à un abattement supplémentaire de 7.650 € accordé par Monsieur Jospin cumulable avec les autres ? Non, merci !

Moral, ces présentateurs vedettes de la télévision publique, qui possèdent leur propre société de programmation qui revend à leur chaîne à prix d’or des programmes
accablants de médiocrité et de voyeurisme, flattant les plus bas instincts d’un peuple à la dérive, tandis qu’eux font fortune sur le dos du contribuable ? Non, merci !

Moral, l’absentéisme dans la fonction publique à qui le gouvernement de Monsieur Hollande a fait cadeau des jours de carence institués par son prédécesseur, quand il y en a trois dans le privé ? Non, merci !

Moral, ces innombrables emplois fictifs de permanents syndicaux, de milliers de fonctionnaires payés par nos impôts à ne rien faire ? Non, merci !

Moral, les subventions de l’Etat aux grandes centrales syndicales, notamment la CGT, annexe du Parti Communiste, et FO, dont les dirigeants ont récemment déclaré que si François Fillon est élu Président de la République et applique son programme d’économies, ils en appelleront à la rue pour s’opposer à l’expression du suffrage
universel ? Non, merci !

Moral, ces « zadistes », communistes ou anarchistes radicaux ultra violents qui mettent à sac un quartier de Nantes au nom de l’écologie pour s’opposer à la construction d’un nouvel aéroport nécessaire et bénéfique pour les habitants de la ville et le développement de la région, tacitement soutenus par le pouvoir qui interdit aux forces de l’ordre d’intervenir ? Non, merci !

Moral enfin, nos 6 millions de chômeurs acceptés par nos élites, la progression de la pauvreté, les suicides de nos agriculteurs abandonnés par l’Etat ? Non, merci !

Que François Fillon ait eu la faiblesse de profiter des avantages que sa fonction lui laissait, en toute légalité, c’est possible, comme tant d’autres. Que son message sur la probité et l’intégrité des hommes politiques soit désormais inaudible, c’est probable, mais lui n’est apparemment pas coupable de détournement d’argent public, sauf à ce que le juge change le droit ; ce n’est pas le cas de beaucoup de ceux qui se pressent sur les plateaux télé au premier rang des nouveaux indignés !

Ce qu’on demande à un homme politique, c’est de respecter la Loi dont il impose le respect aux citoyens. C’est, semble-t-il, le cas du candidat élu à la primaire de la droite et du centre. Que François Fillon ne soit pas parfait, saint et sans péché, malgré sa proximité d’avec l’abbaye de Solesmes, c’est certain et même heureux !

Mais ne nous trompons pas de combat : c’est lui et lui seul qui peut donner un coup de pied dans cette monstrueuse fourmilière de tous ces privilégiés de la République qui bloquent toute modernisation, toute réforme en profondeur de la France pour conserver leur pouvoir et leurs prébendes.

C’est lui et lui seul qui peut arrêter la dérive communautariste qui gangrène notre pays et risque de faire un jour prochain basculer la France dans la guerre civile.

C’est lui et lui seul qui peut relancer notre économie, combattre le chômage et la pauvreté, remettre la famille au coeur de notre société, refonder l’éducation nationale, restaurer notre puissance et nous rendre notre fierté comme notre Liberté.

Puisque nos grands élus de la droite et du centre tremblent devant le scandale et la manipulation, bafouillent devant les journalistes, subissent la tempête au lieu de
l’affronter, rendent déjà les armes et, pour certains, s’empressent de refaire leurs petits calculs de carrière dans un nouveau scénario, c’est à nous, les électeurs, le peuple, les citoyens qui par notre travail et notre inlassable volonté de transmettre nos valeurs à nos enfants, à commencer par notre Liberté, tenons la France à bout de bras depuis tant d’années envers et contre tout, de nous rebeller contre cette manipulation commanditée par le pouvoir en place et ses réseaux de l’ombre, d’inonder les réseaux sociaux pour que la peur change de camp, d’aller parler aux gens, dans la rue, dans nos entreprises, dans nos campagnes, chez le boulanger, le coiffeur, le médecin, sur les marchés (les vrais, pas les financiers), pour que se lève une fronde populaire contre cette oligarchie arrogante, malfaisante et nuisible.

C’est notre République, c’est notre démocratie, imparfaite mais préférable à cette dictature qui s’instille depuis des années dans notre vie quotidienne à visage couvert, c’est notre élection présidentielle, c’est notre France qu’il s’agit de sauver aujourd’hui, avant qu’il ne soit trop tard !

François Fillon, maintenant, plus que jamais, oui, merci!

François-Xavier Serraz

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