Et si on résumait la situation ?

Election présidentielles : Procédons à la revue des choix possibles :


A l’extrême gauche, Mélenchon, le candidat du « peuple » :

Son programme économique est désastreux, fondé sur le gonflement du SMIC et des prestations sociales, le recrutement massif de fonctionnaires, le matraquage fiscal, la fermeture des frontières et le reniement de la dette publique.

Ce programme est idéal pour accélérer les délocalisations des entreprises comme des hommes et femmes ayant reçu une instruction supérieure, c’est à dire pour vider le pays de sa substance.

Et pour financer tout cela, on répudierait nos dettes (les banquiers n’avaient qu’à pas nous prêter, c’est de leur faute ! Sic) et on emprunterait à la Banque de France.

Ce programme est inspiré de celui de Hugo Chavez au Vénézuela, qui a fait en peu d’années de ce pays prospère, assis sur un immense gisement de pétrole, un des pays les plus pauvres du monde.

La fermeture des frontières françaises par des droits de douane élevés est un suicide collectif, quand on sait que la part du commerce extérieur est d’à peu près la moitié du PIB. En même temps, c’est la hausse assurée des prix intérieurs du fait des droits de douane, de l’inflation due aux emprunts à la Banque de France (interdits par les règles européennes, donc, sortie de l’Europe), de la perte de compétitivité, sans compter les mesures de rétorsion inévitables du reste du monde envers nous.

Bref, évitons Mélenchon.

Au plan moral, rappelons-nous que l’intéressé s’est déclaré opposé à ce qu’on demande aux candidats de publier leurs revenus, parce que son patrimoine est de plusieurs millions et qu’il gagne environ 30.000 E par mois en tant qu’élu cumulant plusieurs mandats.

Le socialiste frondeur : Benoit HAMON :

Sa semaine de 32 heures approfondira la chute de la compétitivité de nos entreprises, comme l’ont fait les 35 heures, cependant que le « revenu universel », qui coûterait chaque année autant que tout le budget de l’État, ne peut être financé qu’en doublant tous les impôts (la TVA à 40 % par exemple) ou en s’endettant comme la Grèce.

La France irait tout droit sous la tutelle du FMI, comme en 1958, situation dont nous a tirée l’arrivée de de Gaulle, remettant tout en ordre, et ouvrant le pays sur le monde pour le faire repartir.

Donc, évitons M. Hamon.

Au plan moral, jusqu’ici aucune « casserole » n’a été détectée contre lui, à ma connaissance.

Le socialiste masqué : Emmanuel MACRON :

On attend toujours le détail de son programme.

Le peu qu’il en ait exposé consiste à créer de nouvelles dépenses. Il ne prend parti sur rien, ou, quand il le fait, c’est pour renier ce qu’il a défendu comme ministre. Il se présente comme le candidat de la rupture et du renouveau, alors qu’il regroupe sous son aile l’essentiel des ministres de M Hollande. Bref, M Macron, c’est le nouveau Hollande.

Si on est satisfait du bilan de M Hollande, alors il faut voter Macron.

Pas un mot sur la gangrène islamique qui est devenue la préoccupation N° 1 des français, et qui fait le lit de Mme le Pen.

Rappelons en outre que M Macron a consommé en huit mois 80 % des frais de représentation de Bercy, dont une partie semble l’avoir été pour des fins électorales personnelles, sans qu ‘aucune enquête judiciaire n’ait été ouverte pour le laver de ce soupçon.

Enfin, un doute insistant existe sur l’honnêteté de sa déclaration de patrimoine … les 2,8 M€ qu’il a gagné dans les deux ans précédant l’ère Hollande, ont totalement disparus … curieux

Le front : Marine Le Pen :

C’est le mariage des extrêmes, de gauche et de droite : son programme économique est d’extrême gauche, c’est celui de M Mélenchon (voir ci-dessus), motif pour lequel, d’ailleurs, au Parlement européen le Front national s’est vu refuser sa demande d’adhésion au groupe d’extrême droite.

Son programme monétaire est la sortie de l’euro, par création d’un euro français dont la valeur sera déterminée souverainement par l’Etat et avec lequel seraient remboursés les emprunts publics (NB : ceux-ci sont libellés pour l’essentiel en vrais euros ou en dollars, et sont détenus pour les deux tiers par des étrangers).

On va donc vers des dévaluations en chaîne, dues à la perte de compétitivité des entreprises. Personne ne voudra de notre euro national. Personne ne voudra plus de nos emprunts publics ; nous aurons un sacré problème pour payer les fonctionnaires !

Elle promet de fermer les frontières à l’immigration et aux marchandises et d’expulser les étrangers en situation irrégulière. C’est la politique de la Ligne Maginot et du recroquevillement national. Elle croit sans doute qu’en agissant ainsi elle empêchera les élites et les capitaux de fuir le pays pour aller créer des entreprises ailleurs et qu’elle encouragera les investissements étrangers chez nous.

Son programme budgétaire consiste à s’affranchir des règles d’équilibre de Maastricht. On fera le déficit qu’on voudra, financé par la Banque de France, enfin libérée des contraintes européennes, redevenue « souveraine.

Au plan moral, pour se limiter à l’actualité récente, rappelons que Mme le Pen doit personnellement 650.000€ au Parlement européen, pour avoir pris son concubin comme attaché parlementaire, ce qui est interdit à Bruxelles, et avoir fait financer sa campagne en France par les fonds européens. Elle refuse de rembourser ces sommes et fait donc l’objet de poursuites judiciaires de ce chef. Ceci ne semble émouvoir personne.

Le vrai républicain : François FILLON :

Tout le monde s’accorde à dire qu’il a le programme le plus complet et le plus cohérent.

Alors oui, il nous promet du sang et des larmes (mezzo voce quand même !), mais n’est-ce pas nécessaire ?

  • Augmentation de la TVA, au détriment des charges sociales, pour nous protéger de la mondialisation,
  • Politique réaliste de l’immigration,
  • Equilibre forcé des grands machins (URSSAF, Chômage, Retraite …),
  • Baisse de 10% des dépenses de l’état,
  • Renforcement de la liberté d’entreprendre,
  • Renforcement de la Défense et de la Diplomatie …

J’ajouterais une chose : ce qu’il a vécu avec le PénélopeGate, montre qu’il a l’étoffe d’un vrai chef ! Je pense que pour l’essentiel, il fera ce qu’il dit.

Au plan moral, il traîne derrière lui la casserole du PénélopeGate ; à chacun de tenter d’y voir clair … Pour ma part je trouve que sa principale erreur a été de vouloir être transparent et d’avouer sa « faute morale » (qui a donc été amplifiée et caricaturée par ses amis, comme par ses ennemis)

En conclusion

Moi, je sais pour qui je vais voter

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